Une part d’ombre

Une part d'ombre

de Samuel Tilman

avec Fabrizio Rongione, Natacha Régnier, Baptiste Lalieu, Myriem Akheddiou, Christophe Paou

Genre : Thriller

Nationalité : Belgique

Année de sortie : 2019

Durée : 01h30

Version : Couleur

Mari attentionné, attentif père de deux enfants adorables, ami dévoué, David semble comblé par la vie. Avec une bande de potes soudée il part souvent en vacances. Mais, au retour de leur dernier séjour dans les Vosges, David est interrogé par la police ; on l’y a vu courir en forêt, une fin d’après-midi, indiquant son chemin à une femme que l’on retrouvera morte quelques heures plus tard … Rapidement l’enquête établit que, sous des dehors irréprochables, il n’avait pas une vie aussi lisse que ce qu’il prétendait…

Délicieux détournement de thriller où la mise en scène de Samuel Tilman revient à masquer l’enquête, à ne pas montrer le travail de la police, le film ausculte le soupçon dominant et la condamnation péremptoire à une heure où les médias se font juges et bourreaux… et il doit énormément à l’acteur belge Fabrizio Rongione (vrai coupable ou faux accusé ?), qu’on a déjà vu dans 5 films des frères Dardenne, de Rosetta à La Fille inconnue.

2 réflexions au sujet de « Une part d’ombre »

  1. La trame narrative d’ »Une Part d’Ombre » est simple : un meurtre, un suspect, et la descente en Enfers de celui-ci. On retrouve un schéma et des événements classiques, comme par exemple les amis qui se déchirent, la paranoïa croissante, les souvenirs de la nuit du crime fragmentés et dispersés tout au long du film, révélant progressivement les faits, ou encore le typique « lourd secret du passé ». C’est un procédé vu et revu, si bien que l’on est capable de deviner les événements à venir dès les premières minutes du film. Le film joue constamment avec la question du « Est-il coupable ? Innocent ? ». Question qui sera résolue, bien sûr, à la fin du long-métrage, est qui néanmoins surprend légèrement le public et donne tout son sens au titre du film. Et c’est ce petit twist qui fait que ce film n’est pas un « coupable/non-coupable » classique. La réalisation est simple, mais mention spéciale au plan de la voiture vide de la victime, éclairée dans la nuit par un néon bleu, qui est pour moi un plan fascinant, qui d’un simple coup d’œil installe un malaise et une inquiétude chez le spectateur. Rien à dire sur les acteurs, si ce n’est que parfois certain(e)s sont en sous ou surjeux, nous faisant alors sortir du récit. Au final, « Une Part d’Ombre » est certes un peu prévisible et n’est pas un film marquant, mais il reste tout de même très agréable à regarder.

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  2. Ma première impression quand je suis partis voir ce film était de savoir quel type de film c’était (car je n’avais vu ni résumé ni bande-annonce). Au début, j’ai cru à un film d’horreur car tous les codes du film d’horreur y étaient : une famille qui s’aime, un chalet perdu, une bande d’amis qui restent seuls et qui font tout et rien. Cela m’a mis plus de 20 minutes pour que je me dise que c’est un film policier ! Ça m’a directement mis dans le bain, beaucoup de suspense avec des plan de caméra bien faits qui retranscrivent bien le stress constant du personnage et on sent ce que le réalisateur a voulu dire, mais quelque fois le jeu d’acteur m’a sorti du film. Je finirais par dire que le scénario était prévisible malgré quelques bons points, des moments qui nous font douter sur la culpabilité du personnage principal. Ce film est très humain, car je pense que nous aurions tous réagi de la même manière si cela se produisais.

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